mercredi 22 juin 2011

Boycottons cette mascarade de référendum !

Comité de Suivi du Mouvement Marocain 20 Février, Nord-France
 
NON à la constitution octroyée
OUI au boycott du référendum
Seul le peuple est souverain

   Depuis le mois de février, la jeunesse marocaine se révolte, le peuple marocain descend dans les rues et la
parole s'est libérée pour exiger un véritable Etat de droit et une véritable démocratie.
   Le « mouvement 20 février » à l'initiative de ces manifestations pacifiques ne cesse de se mobiliser en vue
d'asseoir la liberté, de rétablir la dignité de tout un chacun et d'instituer une justice sociale, économique et
politique garante de l'égalité des droits et des devoirs de tous les marocains sans distinction aucune.
   Face à cette effervescence populaire, le monarque dans son discours du 9 mars annonce une révision
constitutionnelle. Un discours qui perpétue les vieilles pratiques archaïques du régime, à travers la
désignation, encore une fois, d'une commission chargée de cette révision et selon un agenda bien défini par le
palais royal.
   Le 17 Juin, la montagne accouche d'une sourie, le roi Mohammed VI, prononce un nouveau discours
annonçant la proposition d'une nouvelle constitution issue de cette commission ad-hoc et la tenue d'un
référendum le premier juillet 2011.

   Nous estimons que cette réponse est insuffisante et ignore totalement les revendications légitimes du peuple
marocain.
   Nous estimons que le processus même d'élaboration de cette nouvelle constitution est antidémocratique et
ne respecte en aucun cas l'expression de la volonté populaire, revendication centrale du Mouvement 20 février.
   Nous estimons que le temps réduit alloué à la préparation et la façon dont a été conduite la consultation
ainsi que l'organisation d'un référendum à peine 10 jours après la publication de la proposition de la nouvelle
constitution montrent bien la volonté du régime de confisquer le débat démocratique.
   Le roi dans son discours du 17 juin, n’a pas hésité à appeler à voter «oui» lors de ce référendum et ce, en
totale contradiction avec son « rôle d’arbitre » qu’il veut s’assigner et en dehors de la période de la campagne
référendaire. Nous estimons que cela constitue une violation flagrante de toute règle démocratique.
   Nous estimons que cette nouvelle constitution, dans le fond, ne change rien de la précédente et consacre
encore une fois une concentration des pouvoirs accrue aux mains du roi : 1) commandeur des croyants, 2) chef des armées, 3) président du Conseil des ministres, 4) président du conseil constitutionnel, 5) président du
conseil supérieur de la justice, 6) président du conseil de sécurité...etc

   Nous dénonçons fermement cette mascarade de démocratie et ce simulacre de référendum.
   Nous refusons cette nouvelle constitution octroyées ; antidémocratique dans son processus d'élaboration,
insatisfaisante dans son contenu et irrespectueuse de la volonté du peuple marocain dans son ensemble.
   Nous dénonçons la propagande du « Makhzen » et nous mettons en garde contre ses manoeuvres
dangereuses visant à attiser les tensions entre la population marocaine.

   Nous dénonçons l'ingérence et la complicité de la France à travers son Président Nicolas Sarkozy qui a
salué "les avancées capitales au Maroc" et qui a déclaré que "la France appuie pleinement cette démarche
exemplaire". L’air du protectorat est révolu !
   Nous dénonçons la participation de l'Union Européenne, à travers sa Haute Représentante Catherine Ashton, à cette mascarade de démocratie en déclarant que « la réforme constitutionnelle proposée (par le Roi) est conforme aux ambitions du statut avancé ». Et en insistant sur le fait que « l'Union européenne est prête à soutenir le Maroc dans les efforts qu'il déploie pour mettre en oeuvre ces réformes d'envergure. »
   Nous estimons que ces déclarations constituent une insulte envers le peuple marocain et un non respect de
sa dignité et de son combat pour une véritable démocratie et un véritable Etat de droit.

   Le Comité de Suivi du Mouvement Marocain 20 février,Nord France, renouvelle son attachement aux
revendications populaires et légitimes du mouvement au Maroc.
   Le Comité de Suivi du Mouvement Marocain du 20 février,Nord France, refuse et condamne ces
manoeuvres et appelle à boycotter ce référendum .
   Seul le boycott du référendum du 1er juillet est à même de faire comprendre au régime que le peuple
marocain ne peut rester à la marge des peuples de la région qui ont entamé leurs marches vers la liberté, la
dignité et la démocratie. Et ce, malgré que le régime est prêt à tout pour imposer sa Constitution et que sa
machine médiatique est mise en branle pour broyer et étouffer toute voix dissonante.

      Le Comité de Suivi du Mouvement Marocain 20 février,Nord-France appelle à :
-Manifester le dimanche 26 juin à 15h du Trocadéro à l’Ambassade du Maroc à Paris.
-Organise un rassemblement devant le Consulat du Maroc à Lille, le vendredi 1er juillet à 9h00, pour
informer et expliquer les raisons qui l’ont poussé à appeler au boycott du référendum.

Tous solidaires pour l'instauration d'un véritable Etat de droit et de
démocratie au Maroc et pour la Liberté, la Dignité et la Justice pour tous les
Marocains !


Contacts :
E-mail: 20fev.nordfrance@gmail.com
Facebook : comité de suivi du mouvement du 20 fevrier maroc, nord-france
Blogspot: http://20fev-nordfrance.blogspot.com
Téléphone:06 24 35 30 99 begin_of_the_skype_highlighting            06 24 35 30 99      end_of_the_skype_highlighting begin_of_the_skype_highlighting

jeudi 16 juin 2011

journée 17 juin: « Pour un État de droit au Maroc »

Comité de Suivi du Mouvement Marocain 20 Février, Nord-France
« Pour un État de droit au Maroc »
17 JUIN 2011

9h00- 11h30 : Rassemblement de Solidarité avec le peuple marocain et contre la répression.
Devant le consulat du Maroc à Lille...44 Avenue de la Marne Bâtiment A 59290 Wasquehal, arrêt tram : grand cottignies.

À partir de 15H00, Maison Des Étudiants (MDE) Univ. Lille1, métro cité scientifique :
EXPOSITION « Droits humains au Maroc, état des lieux »
➢ Exposition de photos sur la question des droits humains.
➢ Exposition de Rapports.
➢ Exposition de Livres.
➢ Projections vidéos (vidéos de répressions, Documentaire, Films..)
➢ Caricatures
➢ Interventions, Témoignages ...
Invités :
les différents comités de soutien au Mouvement 20 février, Associations et Organisations de défense
des droits humains marocaines, françaises et internationales .
18H00 – 19H00 : « Pot de l'Amitié »
 
19H00 – 21H30 : MDE, Univ. Lille1, métro cité scientifique.
Conférence-Débat : « La constitution marocaine entre réalité et aspirations du peuple »
Intervenants : *Ignace Dalle, journaliste et écrivain,
                     *Jad Siri, Juriste marocain et auteur d'une proposition de constitution.
                     *Un membre du Mouvement 20 février.
Une intervention de 20 min pour chacun des invités, suivi d'un échange-débat avec la salle.
➢ Histoire et contexte
➢ Pouvoir constituant et Souveraineté populaire.
➢ Lectures critiques de l'actuelle constitution, des propositions des différents partis, de la commission,
des juristes.. ; Propositions et aspirations du peuple marocain et du Mouvement 20 février
.
21H30 – 23H30 : Soirée « solidarité avec le peuple marocain »
➢ Musique
➢ Projections
➢ buffet

23h15 : Déclaration du Comité de Suivi du Mouvement Marocain 20 Février, Nord-France et
Clôture.

vendredi 20 mai 2011

Communiqué du Comité de Nantes

Comité Marocain De Suivi et
De soutien du Mouvement
Du 20 Février 2011

Maroc : l’escalade de la violence répressive

   Depuis le 20 février 2011, les rassemblements pacifiques dans différentes villes du Maroc ont
été réprimés.
   Quatre jours seulement après le discours du roi où il promettait l'élargissement du champ des
libertés individuelles et collectives et la garantie de leur exercice, des manifestants pacifiques à
Casablanca ont été réprimés le 13 Mars 2011 et plusieurs jeunes ont été arrêtés. Le même
scénario s’est reproduit le 14 mars à Khouribga.
   En Avril, du Nord au Sud et d’Est en Ouest, des jeunes ont été tabassés dans plusieurs villes
comme Fes, Meknes, Tanger, …. lors de rassemblements toujours pacifiques.
   La répression a été faite de manière sporadique en sévissant dans certaines villes et en laissant
d'autres de manière à faire croire à l'opinion internationale, une « volonté » de
démocratisation. Le pouvoir a essayé de minimiser voire marginaliser le mouvement du 20
février et en tentant d'intimider les manifestants. Les violences policières n’ont épargné ni
paysans, ni ouvriers, ni étudiants, ni chômeurs, ni même des femmes, ou des personnes âgées.
   Cette pratique répressive est montée d’un cran le 15 mai à Rabat et à Mohammadia: des jeunes
ont été blessés dont Oussama Khlifi, des jeunes femmes ont été tabassées dont Amina
Boughaleb et Hasna Ziyadi, d’autres ont été arrêtés dont Ali Aymane et on ignore le lieu de
leur détention.
   Le 18 mai, à Bouarfa, et à Tamellalt dans la province de Kelâat Es-Sraghna, près de 400 agents
de police ont procédé méthodiquement à la répression d’une grande manifestation de paysans.
Force est de constater que ces pratiques contredisent l'engagement du roi pour garantir
l’exercice des libertés individuelles et collectives. En quoi les regroupements pacifiques près
du lieu de détention secrète de Témara le 15 mai ou les revendications des centaines de paysans
constituaient-ils une menace pour le pouvoir?
   Les intimidations n’ont pas démobilisé le Mouvement du 20 février qui continue à manifester
de manière pacifique pour arracher sa liberté, ses droits et conforter sa citoyenneté. Ces
intimidations ne justifient-elles pas son scepticisme quant aux réformes promises ?
   Face à cette recrudescence de la répression, le comité de soutien au Mouvement du 20 février-
Nantes 44 lance un appel à l’opinion internationale, aux organisations démocratiques éprises du
sens de justice et de liberté pour condamner les agissements répressifs des autorités
marocaines et de faire barrage à une répression sauvage et généralisée.


Comité Marocain de Suivi et de Soutien
du Mouvement du 20 Février 2011
cms.nantes44@gmail.com

mardi 17 mai 2011

Répression sanglante au Maroc !

Comité de Suivi du Mouvement Marocain 20 Février, Nord-France

Halte à la répression du peuple marocain !

    Le Mouvement 20 février avait décidé d’organiser un pique-nique, ce dimanche 15mai à partir de 10h devant le centre de torture de Témara, dit « GuanTémara », lequel se situe à quelques kilomètres seulement du centre ville de la capitale. Le Mouvement exigeait par cette action symbolique la fermeture de ce centre illégal, dénoncé par des organismes internationaux comme Amnesty et Human rights watch et dont l’existence est niée malgré tout par l’État. Et demandait la mise en place d’une enquête sur l’ensemble des violations qui y ont été commises.
    Tôt dimanche matin, un important dispositif des forces de police avec des dizaines de fourgonnettes avait été mis en place sur le lieu où les manifestants du 20 février devaient se rassembler, avant de se diriger vers le centre de détention de Temara, au siège de la Direction de la surveillance du territoire (DST), les renseignements marocains. Le préfet de police en personne, Mr Amrani, en agressant le jeune militant du 20 février Hicham khattabi a ouvert le bal de la répression. Les policiers(dont certains encagoulés) , ont alors matraqué les jeunes manifestants et les ont violemment tabassé. Une centaine aurait été blessée, dont certains grièvement, 44 arrêtés puis relâchés et des appareils photo et vidéo confisqués ainsi que des téléphones portables et une voiture. Oussama El Khlifi, figure de proue de la coordination de Rabat du mouvement 20 février a perdu conscience à la suite de cette répression sauvage et se trouve, jusqu'à la rédaction de ce communiqué aux urgences de l’hôpital Avicenne à Rabat. Certains de ses amis parlent de « traumatisme crânien » et de fracture du nez et de l'épaule. Et son père aurait entamé une grève de la faim en face de la préfecture de police de Rabat.
    Des interventions très violentes et similaires ont eu lieu le jour même à Fès, contre des manifestants pacifiques ainsi qu'il y a deux jours contre les jeunes de la ville de Khouribga.

    Nous dénonçons et condamnons fermement ces actes de barbarie et cette répression violente et sanglante des forces de l'oppression marocaines face à des citoyens pacifiques.

    Nous exprimons notre entière solidarité avec les victimes de ses agressions et avec le peuple marocain dans sa lutte pacifique pour la liberté, la dignité et la justice sociale.

    Nous appelons tous les épris de justice et les consciences vives au Maroc et ailleurs, notamment en France, à se mobiliser pour le respect des droits de l'Homme et des libertés fondamentales et à soutenir les revendications légitimes du peuple marocain.

Soyons tous solidaires, contre la violence et la répression et pour un véritable état de droit et de démocratie.


                                                                                       Fait à Lille, le 16 mai 2011



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mercredi 4 mai 2011

Communiqué de presse-Affaire Farah Abdelmoumni

Comité de Suivi du Mouvement Marocain 20 Février,
Nord-France.


Exigeons le retour immédiat de Farah à Lille

    Nous avons appris avec stupéfaction  que Farah Abdelmoumni, étudiante à l'université Lille3, après ses vacances scolaires, a été empêchée de quitter le territoire marocain, ce mardi 03mai à 16h30 à l'aéroport Mohammed V à Casablanca.
    Après l'enregistrement et après avoir dépassé la douane, la police des frontières lui a confisqué son passeport et sa carte de séjour française. Farah Abdelmoumni a subi également un harcèlement moral et un interrogatoire informel pendant environ une heure.

Pourquoi Farah Abdelmoumni ?

     Farah est une militante active au Mouvement 20 février au Maroc et en France et membre du comité de suivi du Mouvement 20 février, Nord-France. Ce mouvement qui revendique la liberté, la dignité et la justice sociale pour tous les marocains.

    Cette pratique relève d'une violation flagrante des libertés fondamentales et des droits de l'Homme, notamment la liberté d'expression et la liberté de circulation stipulée par l'article 13 de la déclaration universelle des droits de de l'Homme.

    Nous exigeons tout d'abord, la restitution de ces documents à Farah, pour qu'elle puisse reprendre ses études le plus vite possible et pouvoir préparer ses examens de fin d'année.
    Nous dénonçons cette pratique archaïque qui date des années de plomb et qui vise l'intimidation du Mouvement 20 février au Maroc.
    Nous déclarons que notre détermination à satisfaire les revendications du peuple marocain et du Mouvement 20 février reste inébranlable. Ces pratiques ne peuvent que renforcer notre volonté à poursuivre ce combat légitime.
    Nous appelons tous les démocrates et les épris de justice au Maroc et ailleurs, notamment en France à soutenir Farah et exiger le rétablissement de ses droits les plus élémentaires.
    Nous interpellons les autorités concernées à intervenir pour un dénouement rapide et urgent de cette situation.
    Nous restons vigilants et mobilisés jusqu'à satisfaction des revendications du Mouvement 20 février.

                                                                                     Fait à Lille, le 04 mai 2011



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vendredi 29 avril 2011

Communiqué de presse

Comité de suivi du Mouvement Marocain 20 Février, Nord-France

Communiqué de presse

NON à la violence, OUI à la liberté.

    Nous avons appris avec beaucoup d'indignation et de tristesse, qu'en ce jeudi 28avril, la Maroc a connu un acte criminel odieux, un attentat qui a visé un café à la place Jemaa el-Fna de Marrakech et qui a fait de nombreux morts et blessés, dont des touristes français et des citoyens marocains. Un acte terroriste qui surgit dans un contexte très particulier, car à l'instar des autres pays arabes, le Maroc connaît aussi son printemps démocratique et voit l'émergence d'un grand mouvement de contestation et de lutte, pour la liberté et la dignité pour tous les marocains. Ce qui suscite chez tout les marocains de nombreuses questions et qui demandent à être élucider.

     Au comité de suivi du mouvement marocain 20février, Nord-France, nous présentons tout d'abord toutes nos sincères condoléances aux familles des victimes et nous exprimons notre entière solidarité avec eux et avec tout le peuple marocain.

     Nous exprimons notre profonde indignation et nous condamnons avec la plus grande fermeté cet acte lâche et barbare, et nous rappelons notre attachement aux valeurs de la Paix, et condamnons toute violence quelque soit sa provenance et quelques soient ses commanditaires.

     Nous appelons donc, les autorités marocaines à la plus grande transparence. Et nous demandons l'ouverture d'une véritable enquête judiciaire indépendante pour que toute la lumière soit faite sur ce crime, et pour répondre à la question qui préoccupe tous les marocains dans ce contexte : « à qui profite ce crime ? »

     Nous appelons tous les marocains et toutes les consciences vives de ce pays à être vigilants et à condamner de la même fermeté toute tentative honteuse de récupération politique visant à étouffer cet élan démocratique populaire et pacifique, et freiner cette marche de la jeunesse marocaine vers la liberté, la dignité et la justice sociale.

     Nous mettons en garde les autorités marocaines et tous les marocains contre toute politique du « tout sécuritaire » qui ne serait pas, à notre avis, la réponse adéquate à cet acte criminel et qui replongera le Maroc dans une situation de répression et de limitation des libertés fondamentales encore plus préjudiciables pour ce peuple marocain pacifique et paisible et qui aspire à la liberté et à la démocratie.

     Tout en rappelant notre indignation et notre condamnation à la violence, nous appelons tous les marocains à continuer le combat et à soutenir le Mouvement 20 février jusqu'à satisfaction de ses revendications légitimes.

Soyons tous solidaires, contre la violence et pour un véritable état de droit et de démocratie.


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