vendredi 20 mai 2011

Communiqué du Comité de Nantes

Comité Marocain De Suivi et
De soutien du Mouvement
Du 20 Février 2011

Maroc : l’escalade de la violence répressive

   Depuis le 20 février 2011, les rassemblements pacifiques dans différentes villes du Maroc ont
été réprimés.
   Quatre jours seulement après le discours du roi où il promettait l'élargissement du champ des
libertés individuelles et collectives et la garantie de leur exercice, des manifestants pacifiques à
Casablanca ont été réprimés le 13 Mars 2011 et plusieurs jeunes ont été arrêtés. Le même
scénario s’est reproduit le 14 mars à Khouribga.
   En Avril, du Nord au Sud et d’Est en Ouest, des jeunes ont été tabassés dans plusieurs villes
comme Fes, Meknes, Tanger, …. lors de rassemblements toujours pacifiques.
   La répression a été faite de manière sporadique en sévissant dans certaines villes et en laissant
d'autres de manière à faire croire à l'opinion internationale, une « volonté » de
démocratisation. Le pouvoir a essayé de minimiser voire marginaliser le mouvement du 20
février et en tentant d'intimider les manifestants. Les violences policières n’ont épargné ni
paysans, ni ouvriers, ni étudiants, ni chômeurs, ni même des femmes, ou des personnes âgées.
   Cette pratique répressive est montée d’un cran le 15 mai à Rabat et à Mohammadia: des jeunes
ont été blessés dont Oussama Khlifi, des jeunes femmes ont été tabassées dont Amina
Boughaleb et Hasna Ziyadi, d’autres ont été arrêtés dont Ali Aymane et on ignore le lieu de
leur détention.
   Le 18 mai, à Bouarfa, et à Tamellalt dans la province de Kelâat Es-Sraghna, près de 400 agents
de police ont procédé méthodiquement à la répression d’une grande manifestation de paysans.
Force est de constater que ces pratiques contredisent l'engagement du roi pour garantir
l’exercice des libertés individuelles et collectives. En quoi les regroupements pacifiques près
du lieu de détention secrète de Témara le 15 mai ou les revendications des centaines de paysans
constituaient-ils une menace pour le pouvoir?
   Les intimidations n’ont pas démobilisé le Mouvement du 20 février qui continue à manifester
de manière pacifique pour arracher sa liberté, ses droits et conforter sa citoyenneté. Ces
intimidations ne justifient-elles pas son scepticisme quant aux réformes promises ?
   Face à cette recrudescence de la répression, le comité de soutien au Mouvement du 20 février-
Nantes 44 lance un appel à l’opinion internationale, aux organisations démocratiques éprises du
sens de justice et de liberté pour condamner les agissements répressifs des autorités
marocaines et de faire barrage à une répression sauvage et généralisée.


Comité Marocain de Suivi et de Soutien
du Mouvement du 20 Février 2011
cms.nantes44@gmail.com

mardi 17 mai 2011

Répression sanglante au Maroc !

Comité de Suivi du Mouvement Marocain 20 Février, Nord-France

Halte à la répression du peuple marocain !

    Le Mouvement 20 février avait décidé d’organiser un pique-nique, ce dimanche 15mai à partir de 10h devant le centre de torture de Témara, dit « GuanTémara », lequel se situe à quelques kilomètres seulement du centre ville de la capitale. Le Mouvement exigeait par cette action symbolique la fermeture de ce centre illégal, dénoncé par des organismes internationaux comme Amnesty et Human rights watch et dont l’existence est niée malgré tout par l’État. Et demandait la mise en place d’une enquête sur l’ensemble des violations qui y ont été commises.
    Tôt dimanche matin, un important dispositif des forces de police avec des dizaines de fourgonnettes avait été mis en place sur le lieu où les manifestants du 20 février devaient se rassembler, avant de se diriger vers le centre de détention de Temara, au siège de la Direction de la surveillance du territoire (DST), les renseignements marocains. Le préfet de police en personne, Mr Amrani, en agressant le jeune militant du 20 février Hicham khattabi a ouvert le bal de la répression. Les policiers(dont certains encagoulés) , ont alors matraqué les jeunes manifestants et les ont violemment tabassé. Une centaine aurait été blessée, dont certains grièvement, 44 arrêtés puis relâchés et des appareils photo et vidéo confisqués ainsi que des téléphones portables et une voiture. Oussama El Khlifi, figure de proue de la coordination de Rabat du mouvement 20 février a perdu conscience à la suite de cette répression sauvage et se trouve, jusqu'à la rédaction de ce communiqué aux urgences de l’hôpital Avicenne à Rabat. Certains de ses amis parlent de « traumatisme crânien » et de fracture du nez et de l'épaule. Et son père aurait entamé une grève de la faim en face de la préfecture de police de Rabat.
    Des interventions très violentes et similaires ont eu lieu le jour même à Fès, contre des manifestants pacifiques ainsi qu'il y a deux jours contre les jeunes de la ville de Khouribga.

    Nous dénonçons et condamnons fermement ces actes de barbarie et cette répression violente et sanglante des forces de l'oppression marocaines face à des citoyens pacifiques.

    Nous exprimons notre entière solidarité avec les victimes de ses agressions et avec le peuple marocain dans sa lutte pacifique pour la liberté, la dignité et la justice sociale.

    Nous appelons tous les épris de justice et les consciences vives au Maroc et ailleurs, notamment en France, à se mobiliser pour le respect des droits de l'Homme et des libertés fondamentales et à soutenir les revendications légitimes du peuple marocain.

Soyons tous solidaires, contre la violence et la répression et pour un véritable état de droit et de démocratie.


                                                                                       Fait à Lille, le 16 mai 2011



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mercredi 4 mai 2011

Communiqué de presse-Affaire Farah Abdelmoumni

Comité de Suivi du Mouvement Marocain 20 Février,
Nord-France.


Exigeons le retour immédiat de Farah à Lille

    Nous avons appris avec stupéfaction  que Farah Abdelmoumni, étudiante à l'université Lille3, après ses vacances scolaires, a été empêchée de quitter le territoire marocain, ce mardi 03mai à 16h30 à l'aéroport Mohammed V à Casablanca.
    Après l'enregistrement et après avoir dépassé la douane, la police des frontières lui a confisqué son passeport et sa carte de séjour française. Farah Abdelmoumni a subi également un harcèlement moral et un interrogatoire informel pendant environ une heure.

Pourquoi Farah Abdelmoumni ?

     Farah est une militante active au Mouvement 20 février au Maroc et en France et membre du comité de suivi du Mouvement 20 février, Nord-France. Ce mouvement qui revendique la liberté, la dignité et la justice sociale pour tous les marocains.

    Cette pratique relève d'une violation flagrante des libertés fondamentales et des droits de l'Homme, notamment la liberté d'expression et la liberté de circulation stipulée par l'article 13 de la déclaration universelle des droits de de l'Homme.

    Nous exigeons tout d'abord, la restitution de ces documents à Farah, pour qu'elle puisse reprendre ses études le plus vite possible et pouvoir préparer ses examens de fin d'année.
    Nous dénonçons cette pratique archaïque qui date des années de plomb et qui vise l'intimidation du Mouvement 20 février au Maroc.
    Nous déclarons que notre détermination à satisfaire les revendications du peuple marocain et du Mouvement 20 février reste inébranlable. Ces pratiques ne peuvent que renforcer notre volonté à poursuivre ce combat légitime.
    Nous appelons tous les démocrates et les épris de justice au Maroc et ailleurs, notamment en France à soutenir Farah et exiger le rétablissement de ses droits les plus élémentaires.
    Nous interpellons les autorités concernées à intervenir pour un dénouement rapide et urgent de cette situation.
    Nous restons vigilants et mobilisés jusqu'à satisfaction des revendications du Mouvement 20 février.

                                                                                     Fait à Lille, le 04 mai 2011



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